L’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé l’Algérie parmi les pays africains qui connaissent une transmission communautaire du COVID-19. Ce terme signifie que les personnes contaminées ne savent pas comment elles ont contracté le virus.
‘’Les infections à COVID-19 en Afrique ont aujourd’hui dépassé les 500 000, et il y a lieu de s’inquiéter car un nombre croissant de pays connaissent une forte augmentation de cas. Jusqu’à présent, en moins de cinq mois, le virus a fait 11 959 victimes, surpassant les 11 308 vies perdues lors de la pire épidémie d’Ebola au monde qui a frappé l’Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2016’’, indique l’organisation dans un communiqué rendu public ce mercredi.
‘’Les cas ont plus que doublé dans 22 pays de la région au cours du dernier mois. Près des deux tiers des pays connaissent une transmission communautaire. L’Algérie, l’Égypte, le Ghana, le Nigéria et l’Afrique du Sud représentent environ 71 % des cas de COVID-19. L’Afrique du Sud représente à elle seule 43 % du nombre total de cas sur le continent’’, ajoute l’organisation.
L’OMS craint le débordement des structures de santé dans les pays africains. ‘’Avec plus d’un tiers des pays d’Afrique qui ont doublé le nombre de cas au cours du mois dernier, la menace que les systèmes de santé fragiles du continent soient submergés par le COVID-19 s’intensifie’’, a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique. ‘’Jusqu’à présent, le continent a évité le désastre et si les pays continuent à renforcer les mesures clés de santé publique telles que les tests, la recherche des contacts et l’isolement des cas, nous pouvons ralentir la propagation du virus à un niveau gérable.’’
Quatre-vingt-huit pour cent des infections par COVID-19 concernent des personnes âgées de 60 ans et moins, probablement en raison de la relative jeunesse de la population africaine. Cependant, la probabilité de mourir de COVID-19 augmente avec l’âge et l’existence de comorbidités, le risque de décès chez les patients âgés de 60 ans et plus étant 10 fois plus élevé que chez ceux de moins de 60 ans.