La hausse depuis l’été dernier, de l’euro face au dinar algérien sur le marché parallèle de la devise pose des interrogations sur ce phénomène qui intervient en plein fermeture totale des frontières.
Logiquement, la fermeture totale des frontières entrainera la chute des monnaies étrangères sur le marché parallèle puisque les voyageurs à l’étranger sont le premier client de ce marché.
Pour avoir une explication sur ce paradoxe, nous avons contacté à connaisseur de ce business florissant. Il nous affirme que cette hausse s’explique principalement par deux facteurs. Le premier est lié au phénomène de la Harraga qui prend de plus belle. Le second a un lien direct avec la situation générale qui prévaut dans le pays.
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‘’Chaque candidat à l’immigration clandestine qu’on appelle Harraga prend avec lui pas moins de 1000 euros. Chaque embarcation compte en moyenne entre 15 et 20 personnes. Cela signifie qu’entre 15 000 et 20 000 euros minimum sortent illégalement du pays à chaque départ. Parfois, on recense plus de 10 départs par jour. Avec 10 départs par jour, c’est entre 150 000 et 200 000 euros qui sortent du pays. Toutes ces sommes viennent du marché parallèle de la devise’’, a-t-il expliqué.
Avec de simples calculs, on constate que les candidats à l’immigration clandestine achètent des sommes importantes en euros qui pourraient atteindre 10 millions par mois.
En ce qui concerne l’autre facteur, il nous dira que l’incertitude qui plane actuellement dans le pays encourage les particuliers à convertir leurs épargnes en Euros ou en dollar.