Le marché parallèle des devises en Algérie a de nouveau connu une agitation significative ce lundi. En effet, le billet de 100 euros s’échange désormais contre 26 900 Dinars algériens à la vente.
Cette nouvelle cotation marque une hausse de 100 dinars par rapport à celle enregistrée la veille. En d’autres termes, pour se procurer 100 euros, il faut débourser 26 900 DA.
Du côté de l’achat, la tendance est similaire. Les cambistes achètent désormais 100 euros à 26 650 Dinars algériens, également en hausse de 100 dinars par rapport aux chiffres de dimanche.
L’explosion de la demande à l’origine de la flambée
Cette nouvelle poussée de l’Euro sur le marché parallèle est principalement attribuée à une forte augmentation de la demande en devises étrangères.
Selon plusieurs observateurs et cambistes, la raison majeure derrière cette explosion de la demande est l’importation de véhicules, qu’ils soient neufs ou d’occasion, par les particuliers. Après l’assouplissement des réglementations ou la mise en place de nouvelles mesures permettant l’importation de voitures par des citoyens, un besoin massif en Euros est apparu pour régler les transactions à l’étranger.
Les acheteurs se tournent inévitablement vers le marché noir pour acquérir les devises nécessaires, créant une pression haussière constante sur l’Euro.
Des conséquences préoccupantes pour le pouvoir d’achat
La persistance de cette envolée de l’Euro sur le marché parallèle est une source d’inquiétude majeure. Elle impacte directement le coût de la vie pour les Algériens. Même si les transactions officielles sont aux taux bancaires, les prix de nombreux biens importés, y compris les produits électroniques, l’habillement ou les pièces détachées, sont souvent calculés par les importateurs et revendeurs sur la base du taux parallèle, répercutant ainsi la dépréciation du Dinar sur le consommateur final.
Tant que la demande en devises restera forte et que les circuits bancaires officiels ne seront pas en mesure de répondre aux besoins des citoyens, notamment pour l’importation, le marché noir continuera de dicter sa loi et le Dinar de s’affaiblir.