Après une flambée spectaculaire la veille, l’euro marque une pause et se stabilise face au dinar algérien sur le marché parallèle des devises. Ce mardi, les cambistes appliquent globalement les mêmes taux, confirmant une cotation extrêmement élevée.
Le billet de 100 euros s’échange en moyenne à 26 900 Dinars algériens (DZD) à la vente. Ce taux, qui maintient le niveau record atteint lundi, témoigne de la forte tension sur le marché noir.
Pour les opérations d’achat, les cambistes acquièrent le même billet de 100 euros pour environ 26 650 Dinars algériens (DZD) en moyenne.
Une stabilité fragile après une hausse record
Cette stabilisation intervient immédiatement après la nouvelle hausse record enregistrée ce lundi 13 octobre, où l’euro avait franchi un palier significatif. Le marché, bien que temporairement stable, reste sous forte pression.
Cette tendance haussière persistante s’explique principalement par une demande accrue de la monnaie européenne. Les particuliers algériens sont les acteurs clés de cette demande. Ils cherchent activement des euros pour financer des importations de véhicules, neufs ou d’occasion, en provenance de l’étranger.
L’importation de véhicules alimente la demande
Historiquement, la demande de devises fortes est toujours liée aux importations non officielles. Aujourd’hui, cette dynamique est exacerbée par les besoins en devises pour les achats de voitures, notamment depuis la France et la Chine. Les transactions nécessitent d’importants montants en euros, ce qui injecte une demande constante et puissante sur le marché noir.
Le taux élevé et la stagnation à ce niveau record soulignent le déséquilibre structurel entre l’offre et la demande de devises en Algérie. Les observateurs s’attendent à ce que la pression haussière reprenne ses droits dans les prochains jours si les facteurs fondamentaux de la demande ne sont pas atténués.