L’euro poursuit sa trajectoire descendante face au dinar algérien (DA) sur le marché noir des devises ce lundi 19 mai. Cette tendance baissière, observée depuis plusieurs jours, se confirme avec une nouvelle diminution de la valeur de la monnaie européenne. Les acteurs du marché parallèle ajustent leurs cotations en conséquence.
Actuellement, le billet de 100 euros s’échange contre 25 750 dinars algériens à l’achat. Les cambistes proposent ce taux, marquant une baisse de 50 DA par rapport aux cotations des jours précédents, où 100 euros s’achetaient à 25 800 DA. Du côté de la vente, la tendance est similaire. Les cambistes rachètent désormais 100 euros à 25 550 DA. Cela représente également une diminution de 50 DA par rapport à la cotation antérieure.
Plusieurs facteurs expliquent cette baisse continue de l’euro sur le marché noir algérien. Parmi les raisons principales, on retrouve l’impact des mesures restrictives liées au commerce du cabas. Les efforts des autorités pour encadrer, voire freiner, cette activité ont directement influencé la demande de devises étrangères, notamment l’euro.
En outre, les restrictions de débarquement des voitures neuves et de celles de moins de trois ans, importées par des particuliers durant la saison estivale sur les ports d’Oran et d’Alger, jouent un rôle non négligeable. Ces mesures ont réduit les besoins en euros pour financer ces importations, contribuant ainsi à la diminution de la demande sur le marché parallèle.
Par conséquent, la conjonction de ces deux facteurs majeurs a entraîné une baisse de la demande globale pour l’euro sur le marché noir algérien. Logiquement, cette diminution de la demande se traduit par une baisse du taux de change de la monnaie européenne face au dinar. Les cambistes ajustent leurs prix en fonction de cette nouvelle dynamique du marché.
Cependant, la tendance actuelle pourrait ne pas perdurer. Un élément nouveau pourrait inverser la situation dans les prochains jours et semaines. Il s’agit de la récente décision du président de la République de reconsidérer l’approche envers le commerce du cabas. L’annonce d’un possible arrêt de la « traque » et l’étude de mécanismes de régularisation pourraient relancer la demande pour l’euro.
Selon un cambiste interrogé sur le marché noir, cette nouvelle orientation politique pourrait stimuler à nouveau les activités liées au commerce du cabas. Une reprise de ces activités impliquerait une augmentation de la demande en euros pour l’achat de marchandises à l’étranger. Cette augmentation de la demande pourrait mécaniquement entraîner une hausse du taux de change de l’euro face au dinar algérien sur le marché parallèle.
En conclusion, le marché noir des devises en Algérie connaît actuellement une période de baisse pour l’euro face au dinar. Cette tendance est principalement alimentée par les restrictions sur le commerce du cabas et les importations de véhicules. Néanmoins, la récente décision présidentielle pourrait changer la donne et potentiellement inverser cette tendance dans un avenir proche. Les prochains jours seront cruciaux pour observer la réaction du marché à cette nouvelle perspective politique et économique. Les acteurs du marché noir des devises restent attentifs à l’évolution de la situation et aux signaux envoyés par les autorités.