Algérie: Nouveau record historique de l’euro sur le marché noir

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La monnaie unique européenne continue son ascension fulgurante face au Dinar Algérien (DA) sur le marché informel des devises, franchissant un nouveau cap psychologique et historique. Ce mardi, l’Euro (€) a atteint un sommet jamais égalé, confirmant la pression croissante sur le Dinar.

Pour la première fois dans l’histoire des transactions du marché parallèle, le seuil de 100 euros pour 27 200 dinars à la vente a été franchi dans les principaux lieux d’échanges, communément appelés les « squares ».

 

Une Flambée Inédite et Accélérée

 

L’ampleur de cette dépréciation informelle du Dinar est particulièrement notable. En l’espace de seulement 24 heures, l’Euro a gagné pas moins de 100 dinars. L’analyse sur une semaine révèle une accélération encore plus inquiétante : l’Euro a progressé de 400 dinars par rapport au mardi 21 octobre dernier.

Du côté des transactions d’achat, les cambistes reprennent désormais le billet de 100 euros à une moyenne de 26 950 dinars. L’écart entre l’achat et la vente se maintient, mais c’est bien le prix de vente qui retient toute l’attention par son caractère inédit.

 

La Demande, Moteur Principal de la Hausse

 

Selon les observateurs du marché, cette flambée spectaculaire s’explique avant tout par une hausse vertigineuse de la demande en devises étrangères.

Cette demande, largement supérieure à l’offre disponible sur le marché parallèle, est alimentée en grande partie par les particuliers. La levée ou l’assouplissement des restrictions sur l’importation de certains produits, notamment les véhicules de l’étranger, semble être le facteur déclencheur majeur de ce besoin accru en euros. Les citoyens cherchant à importer des voitures d’occasion ou neuves doivent se procurer les devises nécessaires auprès du marché noir, exerçant une pression haussière constante et soutenue sur le taux de change.

Alors que les autorités maintiennent un taux de change officiel nettement inférieur, le marché parallèle continue de refléter avec acuité la rareté des devises dans le circuit formel et le déséquilibre profond entre l’offre et la demande réelle. Cette situation ne fait qu’accentuer l’inflation importée et les coûts pour les ménages algériens.


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