L’Autorité générale de l’aviation civile saoudienne a annoncé, jeudi soir, que Riyad avait décidé d’ouvrir l’espace aérien du royaume à toutes les compagnies aériennes, dont Israël. L’État hébreu a salué cette décision « qui va permettre de renforcer les relations » avec les pays du Moyen-Orient.
L’Arabie saoudite a procédé à un geste de bonne volonté envers Israël alors que le président américain Joe Biden est attendu dans le royaume.
L’Autorité de l’aviation civile saoudienne « annonce sa décision d’ouvrir l’espace aérien du royaume à tous les transporteurs aériens » remplissant les conditions réglementaires de survol, a-t-elle fait savoir dans un communiqué publié, vendredi 15 juillet, sur Twitter.
Réagissant à cette décision, Israël a salué la démarche de Riyad qui va « renforcer » les relations entre l’État hébreu et des pays du Moyen-Orient, a indiqué sa ministre du Transport, Merav Michaeli.
L’annonce de vendredi lève de facto les restrictions pour des avions à destination et en provenance d’Israël. Le pays a fait pression pour obtenir des droits de survol afin de raccourcir les liaisons vers l’Asie. Les autorités israéliennes souhaitent également que les pèlerins musulmans d’Israël puissent se rendre directement en Arabie saoudite. Actuellement, ils sont obligés de faire des escales coûteuses dans des pays tiers.
Joe Biden a salué « une décision historique », selon un communiqué de son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, qui y voit « le résultat de la persévérance » des efforts diplomatiques de Joe Biden.
Attendu en Arabie saoudite vendredi soir, Joe Biden se rendra d’ailleurs directement d’Israël vers Riyad, un vol inédit entre Israël et l’Arabie saoudite, pays qui ne reconnaît pas officiellement l’État hébreu.
L’Autorité de l’aviation civile saoudienne a précisé que cette décision avait été prise pour « consolider la position du royaume en tant que hub mondial » et « améliorer la connectivité aérienne internationale ».
Pour rappel, début mai, l’Arabie saoudite avait annoncé son intention de devenir un carrefour mondial dans le transport aérien et de tripler son trafic annuel, pour atteindre 330 millions de passagers d’ici la fin de la décennie.
Pour cela, Riyad prévoit d’injecter 100 milliards de dollars dans le secteur d’ici 2030, de lancer une nouvelle compagnie nationale aérienne et de construire un nouveau « méga aéroport » dans la capitale.